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Alec Trogean

28 ans ~

Alec a vingt-quatre ans lorsqu'il s'enrole dans l'armée de terre. Comme beaucoup de jeune adulte, il est à la recherche d'adrénaline, d'action, et quitte donc son travail d'expert comptable.
Mais deux ans après son engagement, le brun est prit dans un engrenage constitué de complots vengeurs, de meurtres et il se fait faire prisonnier lors d'une opération à l'étranger. Ce qu'il subira là-bas le changera totalement, et pas seulement physiquement. D'extraverti, il deviendra solitaire et réservé, de confiant, il deviendra une personne méfiante. Le jeune brun rentrera chez lui couvert de cicatrices autant à l'extérieur qu'à l'intérieur de son enveloppe charnelle.

Alec reste cependant quelqu'un de droit, curieux, poli. Il s'intéresse beaucoup à la littérature, cela se remarque lorsqu'on découvre sa bibliothèque personnelle, remplie des plus grands classiques.

Ce qui compte le plus pour lui, c'est bien la famille. Sa mère, son père, sa petite soeur. Peut-être même une compagne, qui sait. Cela fait deux ans que le jeune homme est revenu de l'atroce épisode par lequel il est passé, et il est bien décidé à profiter de la vie. 

L'odeur humide et métallique de son sang lui titillant les narines, ses membres entravés, les gémissements de douleur de ses frères d'arme, tout contribuait à le rendre fou. Il était ivre de douleur, l'impression de tanguer le tenaillait et les nausées lui tordaient le ventre. Le jeune militaire fut soudain redressé par des cordes qui cisaillaient ses poignets et qui, par un système de poulie, le forçaient à étirer son corps. Un grognement nerveux fit vibrer ses cordes vocales. Une main ferme attrapa rudement sa mâchoire, faisant passer un flacon sous ses narines. L'odeur puissante qui s'en échappait eut l'effet d'un choc électrique sur le jeune homme, qui redressa la tête d'un geste brusque, vrillant ses pupilles dilatées sur son boureau. Ce dernier lui tournait ostensiblement le dos, mais le crissement que provoquait les lames aiguisées sur le bureau en béton improvisé le fit frissonner comme  jamais.

«Tu sais ce qu'on attend de toi...» La voix était sèche, l'accent, à découper au couteau. L'homme se retourna, et, devant le mutisme du militaire, il laissa un sourire dévoiler ses dents pourries. 

«Dommage, mon petit.» Ce fût la dernière chose qu'il entendit, avant que ses hurlements de douleur ne comblent le silence.

 

~ Ô péripétie, toi qui pimente une expédition,        cesse de te draper sous la gloire et la rédition,    dévoile tes épines et ses répercussions. ~

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